Sandra Rosenau, une voyageuse intrépide et défenseure de l’environnement, a entrepris l’une des randonnées les plus difficiles d’Indonésie : la randonnée 3J/2N sur le Mont Rinjani via les sentiers de Torean/Senaru. Connue pour son terrain accidenté et ses paysages à couper le souffle, cette randonnée a poussé Sandra à ses limites tout en renforçant son profond respect pour la nature et le voyage durable.
Voici l’histoire de son voyage inoubliable.
Jour 1 : Du village de Torean au lac Segara Anak
L’aventure de Sandra a commencé à Torean, un charmant village situé sur les pentes nord du Mont Rinjani. Les premiers rayons du soleil traversaient les arbres luxuriants lorsqu’elle rencontra son guide et ses porteurs. Avec excitation et une légère appréhension, Sandra a pris le départ sur le sentier, qui allait progressivement s’élever de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer jusqu’au lac Segara Anak à 2 000 mètres.
Le premier tronçon était fascinant. Le canyon de Torean dévoilait ses falaises dramatiques et ses cascades imposantes, peignant un tableau de beauté naturelle qui semblait intacte par le temps. Sandra s’est émerveillée de l’interaction entre les parois rocheuses escarpées et la végétation verdoyante, un spectacle qui revigorait ses jambes fatiguées. Le sentier, cependant, n’était pas une simple promenade. Le sable meuble et les chemins étroits nécessitaient une concentration constante, surtout pour Sandra, qui avouait avoir peur des hauteurs. Les encouragements constants de son guide l’ont aidée à traverser les sections périlleuses.
À midi, le groupe s’est arrêté pour un déjeuner copieux préparé par les porteurs, dont la force et l’habileté ont laissé Sandra sans voix. “Les voir porter des charges de 60 kilogrammes sur ce terrain impitoyable, souvent en tongs, était un véritable moment de humilité”, a-t-elle réfléchi plus tard.
Après la pause, la randonnée est devenue plus raide, nécessitant toute la volonté de Sandra. Pourtant, lorsque le bord du cratère est apparu, sa fatigue a été remplacée par un émerveillement pur. Le lac Segara Anak brillait sous le soleil de l’après-midi, ses eaux calmes reflétant les sommets environnants. Non loin de là, le volcan actif Mont Barujari émettait de légers volutes de fumée, rappelant la puissance brute sous la terre.
La journée s’est terminée par un bain apaisant dans une source chaude naturelle surplombant le canyon. Sandra l’a décrit comme “un luxe au milieu d’une aventure difficile.” Revigorée, elle s’est retirée dans sa tente, nichée sous un ciel étoilé.
Jour 2 : Escalader le bord du cratère
Le deuxième jour a commencé avec la première lumière de l’aube. Le lac scintillait sous la douce lueur du lever du soleil, inspirant Sandra à se lancer dans la montée abrupte à venir. Le sentier du lac au bord du cratère de Senaru était aussi intimidant que gratifiant. La cendre volcanique meuble rendait chaque pas difficile, mais Sandra a trouvé son rythme grâce à des bâtons de marche qu’elle avait loués auprès de l’entreprise de trekking.
En chemin, la nature offrait des moments de répit. Sandra aperçut des macaques à longue queue joueurs et même un rare singe à feuilles d’ébène filant à travers les arbres. Ces rencontres, a-t-elle dit, étaient un rappel de la fragilité de la nature et de l’importance du trekking durable.
À mesure que le groupe montait, le terrain devenait de plus en plus difficile, avec des sections presque verticales nécessitant l’utilisation des mains et des pieds pour avancer. Le guide de Sandra, Fahmi, était une présence apaisante, l’aidant à trouver son équilibre sur les rochers glissants et renforçant sa confiance. “À un moment donné, il a littéralement tenu ma main lorsque nous avons descendu une pente dangereuse”, se souvient-elle.
Atteindre le bord du cratère de Senaru a semblé être un accomplissement incroyable. La vue panoramique s’étendait au-delà du lac Segara Anak, jusqu’aux îles Gili et au Mont Agung de Bali. Le coucher du soleil sur le détroit de Lombok était un spectacle que Sandra n’oublierait jamais, peignant le ciel de teintes orangées et roses. Ce soir-là, enveloppée de couches pour lutter contre le froid, elle s’est endormie sous un ciel étoilé.
Le dernier jour était tout en descente
un test éprouvant pour les genoux et les quadriceps de Sandra. Le sentier du bord du cratère au village de Senaru était escarpé et rocheux, nécessitant une navigation soigneuse. Sandra glissait souvent, mais son sens de l’humour transformait les mésaventures en une compétition bon enfant avec un autre randonneur. “Celui qui tombait le plus remportait le prix, et je suis fière de dire que j’ai gagné”, plaisantait-elle.
La descente a traversé une forêt tropicale dense, offrant une ombre bienvenue contre le soleil. Des oiseaux et des papillons volaient à travers la canopée, ajoutant des moments de sérénité à cette randonnée difficile. Lorsque Sandra est arrivée au village de Senaru, elle était physiquement épuisée mais émotionnellement exaltée. Franchir la ligne d’arrivée lui a donné le sentiment d’une victoire sur la montagne et sur elle-même.
Durabilité et Réflexion
La randonnée de Sandra n’a pas seulement été un défi physique, mais aussi un témoignage de son engagement envers le voyage durable. L’entreprise de trekking suivait une politique stricte “ne laisser que des empreintes” en emportant non seulement leurs propres déchets, mais aussi ceux laissés par d’autres. Pour chaque trekkeur, un arbre était planté pendant la saison des pluies, un geste que Sandra a profondément apprécié.
En réfléchissant à son voyage, Sandra a décrit la randonnée 3J/2N Torean/Senaru comme l’une des expériences les plus difficiles mais aussi les plus gratifiantes de sa vie. “Faire de la randonnée sur le Mont Rinjani, ce n’est pas seulement atteindre le sommet ou le bord du cratère”, a-t-elle dit. “C’est chaque moment entre les deux—chaque lutte, chaque vue époustouflante, et chaque connexion avec les personnes qui ont rendu cela possible.”
Pour ceux qui envisagent la randonnée, le conseil de Sandra est simple : Soyez préparé, prenez votre temps, et laissez la montagne révéler sa magie.